Si tu veux soigner tes symptômes hormonaux, tu es au bon endroit pour le faire naturellement à travers la nourriture.
Dans cet article, je t’explique tout sur comment manger selon les phases du cycle.
Si t’as jamais entendu parler de cycle syncing ou synchronisation du cycle, tu te demandes peut-être qu’est-ce que c’est encore que cet trend et en quoi ça peut te bénéficier.
La vérité, c’est que ça peut énormément te bénéficier, surtout si t’as un déséquilibre hormonal et donc des symptômes liés au cycle comme :
- le syndrome prémenstruel (SPM),
- des douleurs de règles
- de l’acné hormonale,
- des sauts d’humeur,
- des fringales avant les règles,
- de l’aménohrrée,
- des cycles irréguliers
- de l’infertilité liée à l’ovulation
Si tu t’intéresses un peu à ton cycle, tu sais probablement déjà que, à moins que tu prennes une contraception hormonale, ton cycle a quatre phases différentes.
Si tu sais pas de quoi je parle, je t’invite à aller lire, regarder ou écouter mon épisode sur le sujet où je t’explique tout ce que tu dois savoir.
Mais en gros, on a quatre phases parce que nos hormones fluctuent chaque semaine.
Donc à chaque phase, et donc chaque semaine, il y a des choses différentes qui se passent dans notre corps et des différents processus qui vont s’activer pour produire différentes hormones puis les éliminer une fois qu’on en a plus besoin.
Quand on a des déséquilibre hormonaux, et donc qu’on a tous ces symptômes désagréables, c’est le signe que un ou plusieurs de ces processus ne fonctionne pas bien.
Donc soit qu’on produit pas assez d’hormones, soit qu’on arrive pas bien à les éliminer.
Et la magie de la nourriture, c’est qu’elle est là pour nous aider à ce que chaque processus fonctionne bien.
Mais il suffit parfois pas seulement de manger équilibré, il faut qu’on apporte à notre corps les nutriments dont il a besoin au bon moment.
C’est assez logique quand on y pense.
Chaque semaine est différentes dans le cycle d’une femme et donc chaque semaine on a des besoins différents.
Si on pense aux saisons de l’année, chaque saison on a besoin d’habits différents. Si tu sors tous les jours de l’année en short t-shirt, selon ou t’habites, tu risques de tomber malade.
Si tu sors tous les jours de l’année en doudoune, tu risques de pas te sentir hyper bien en été.
Avec le cycle c’est la même chose.
Comme nos besoins ne vont pas être les mêmes chaque semaine, notre alimentation ne devrait pas être la même chaque semaine non plus.
Je sais que ça peut paraître assez compliqué de devoir adapter son alimentation chaque semaine, mais je vais te donner des astuces que j’utilise moi-même.
Pour rendre le processus encore plus simple pour toi, j’ai créé une ressource gratuite qui inclut des liste d’aliments pour chaque phase du cycle.
Comme ça, tout ce que t’as à faire, c’est sortir ta liste quand tu vas faire tes courses et t’assurer que tu prends plusieurs des aliments pour la phase dans laquelle tu te trouves.
Un mode de vie, pas un régime
Avant de t’expliquer comme ça fonctionne concrètement et quels types d’aliments t’as besoin durant chaque phase, je veux te laisser l’avertissement, que ceci n’est pas une diète.
C’est une méthode, un style de vie. La question ici n’est pas combien on mange mais qu’est-ce qu’on mange à quel moment.
Le problème avec les diètes traditionnelles, c’est qu’elles nous disent tout le contraire.
On nous dit qu’on doit contrôler notre corps parce qu’il est imprévisible et qu’on ne peut pas compter sur lui si on lui laisse trop de liberté.
Les diètes nous disent qu’on doit restreindre nos calories, éliminer nos signaux de faim, diminuer voire éliminer certains groupes d’aliments, particulièrement les glucides et les graisses.
Mais ce qu’on ne nous dit pas, c’est que quand notre corps ne reçoit pas suffisamment de nourriture, inclus des glucides complexes et des bonnes graisses, notre corps ne peut pas produire les hormones nécessaires :
- pour qu’on se sente bien durant notre cycle
- pour nous permettre de perdre du poids
- pour tomber enceinte
Quand on ne mange pas suffisamment et qu’en plus de ça on s’entraine beaucoup ou très dur parce que c’est ce qu’on nous dit qu’il faut faire, notre corps entre en situation de stress parce qu’on lui enlève ses ressources.
Donc si ton corps il est en situation de stress, avant d’essayer de perdre du poids ou d’avoir des hormones équilibrées, il va d’abord essayer de survivre.
Il va entre autres stocker la graisse parce qu’il pense qu’il va pas recevoir suffisamment à manger et il produit du cortisol pour gérer ses niveaux de stress.
Le corps est ultra intelligent.
Manger suffisamment, d’une manière qui soutient ton cycle et tes hormones, ça va aider ton corps à gérer ce stress, à être nourri, à se sentir en sécurité et à être dans les meilleures conditions, que ce soit pour avoir de l’énergie, perdre du gras ou pour tomber enceinte.
Notre corps c’est comme une fabrique d’hormones et les protéines, glucides et graisses sont la matière première.
Si on n’a pas suffisamment de ces trois matières premières, notre corps ne peut pas produire d’hormones et il tire la sonnette l’alarme.
Les régimes restrictifs nous mettent en fait des bâtons dans les roues en tant que femmes.
Ça nous vend du rêve mais réellement, ça nous empêche d’atteindre nos objectifs, que ce soit d’améliorer notre physique ou d’avoir des enfants.
Et c’est fou de savoir que la majorité des femmes ont déjà fait ce genre de régimes au moins une fois dans leur vie, moi y compris, parce que c’est ce qu’on pense devoir faire en tant que femme pour être suffisante et pour nous sentir bien dans notre corps.
La très bonne nouvelle, c’est que c’est pas comme ça que ça doit être.
Et j’espère que tu réalises ici que même si tu penses bien faire en te privant de certains aliments ou groupe d’aliments, ben c’est peut-être ce qui cause que t’aies des symptômes liés au cycle, que t’aies de l’acné, que t’arrives pas à perdre du poids ou que t’aies de la peine à concevoir.
Parce que nos hormones jouent un rôle énorme dans notre vie.
Beaucoup de médecins ont tendance à nous prescrire la pilule pour faire taire ces hormones.
Beaucoup de médecins ont encore tendance à minimiser nos symptômes et à nous faire croire qu’on est folles.
On nous dit qu’on devrait juste prendre des antidouleurs et accepter le fait que c’est ça d’être une femme.
Sans nous dire que la nourriture peut nous aider à diminuer voire faire disparaitre ces symptômes.
On verra aussi qu’il y a des aliments qui peuvent empirer ces symptômes.
Il y a des études qui sont faites sur le lien entre l’alimentation et le cycle menstruel, qui prouvent l’importance de manger ou d’éviter certains aliments pour avoir un cycle sain et sans symptômes.
On a par exemple :
- Une étude de 2005 par the Archives of Internal Medicine qui a trouvé qu’une alimentation riche en calcium et en vitamine D diminue les risques de SPM (source)
- En lien avec la fertilité, une étude publiée dans Human Reproduction a relevé qu’une consommation élevée de fast food est associée à un temps plus long pour concevoir et à un risque accru d’infertilité (source)
- On a aussi une autre étude qui a trouvé que les femmes qui suivant un régime qui privilégiait des bonnes graisses, des protéines végétales, des glucides à faible indice glycémique, des produits laitiers entiers, des multivitamines, avaient jusqu’à 66 % de risque en moins de souffrir d’infertilité liée à l’ovulation (source)
Il faut bien sûr toujours faire attentionavec les études parce qu’il y a toujours tellement de facteurs qui entrent en jeu.
Mais je pense que ça peut déjà nous donner une idée sur l’importance de l’alimentation dans notre cycle et nos hormones.
Dans tous les cas, ce qui compte ici, c’est toi : ton cycle, ton corps, ton style de vie.
Peu importe ce que les études disent, il faut toujours faire des tests et voir ce qui fonctionne pour soi-même.
Je peux confirmer que synchroniser son cycle, donc manger, s’entrainer, s’organiser selon les quatre phases fonctionne pour moi et fonctionne pour plein d’autres femmes, il suffit d’aller sur tiktok et chercher cycle syncing pour voir la quantité de vidéos et de femmes qui en parlent.
Et c’est incroyable parce que c’est à la portée de toutes, c’est naturel.
n mange déjà chaque jour et il suffit de faire quelques choix différents pour pouvoir soutenir nos hormones et notre énergie qui fluctuent tout au long du mois
Je suis tellement passionnée par ce thème parce que c’est ce qui a soigné mon acné hormonale dans le long terme, c’est ce qui me permet de ne plus devoir prendre des antidouleurs durant mes règles, c’est ce qui me permet de vivre normalement pendant ma phase lutéale parce que j’ai plus de SPM.
Donc, j’arrêterais pas de parler de la synchronisation du cycle tant que les femmes n’ont pas équilibré leurs hormones.
Je veux encore mentionner que si tu as ou penses avoir une condition comme le SOPK ou l’endométriose, il faudra peut-être que tu te fasses soutenir d’autres manières.
Mais adapter ton alimentation à tes phases va aussi t’aider parce que la plupart de ces conditions viennent d’un déséquilibre hormonal.
L’alimentation selon chaque phase
Tout d’abord, petite récap des phases du cycle.
La manière la plus simple de comprendre chaque phase c’est de penser aux saisons.
Le cycle commence le premier jour des règles.
On commence donc avec la phase menstruelle qui dure 3 à 7 jours et est considérée comme l’hiver parce que c’est une période où on est plutôt introverties, on a moins d’énergie et on a envie d’hiberner et d’être au chaud.
On passe ensuite à la phase folliculaire qui est notre printemps et qui dure environ 7 à 10 jours. C’est la phase où on recommence à avoir de l’énergie et à retrouver notre vitalité.
Ensuite arrive l’ovulation, l’été de notre cycle, où on est fertiles entre 3 à 5 jours et où on est au top de notre forme et où on veut voir du monde.
Et enfin la phase lutéale, qui dure 12 à 16 jours et qui est l’automne de notre cycle, où notre corps commence à ralentir et à se préparer pour une éventuelle grossesse.

Comme je l’ai dit avant, chaque phase active un processus dans notre corps pour fabriquer ou éliminer des hormones — ajouter certains aliments à certaines phase va aider le corps dans ces processus.
Phase folliculaire
Dans cette phase, n veut soutenir notre corps pour s’assurer qu’il produise la quantité adéquate d’oestrogènes — pas trop ni trop peu.
On va donc privilégier :
- des aliments riches en fibres et minéraux comme les haricots verts, les courgettes les carottes
- des sources de protéines qui contiennent de la vitamine B comme du poulet, de la truite ou des oeufs
- des aliments fermentés comme la choucroute pour soutenir la digestion et
- des céréales complètes comme l’avoine, le seigle et l’orge qui sont aussi riches en fibre, vitamine B6 et qui aident à maintenir l’énergie sur une longe durée.
Ovulatoire
Durant cette phase, nos niveaux d’énergie au max grâce au pic d’oestrogènes.
Ce pic est bénéfique, sauf quand on dépasse une certaine quantité d’oestrogènes, ce qui peut par exemple causer l’acné hormonale.
Si ton acné hormonale s’accentue en phase ovulatoire, c’est un signe que ton corps n’arrive pas à éliminer l’excès d’oestrogènes.
Donc durant cette phase, la mission est d’aider notre corps à métaboliser l’excès d’oestrogènes, notamment avec
- des fruits et légumes riches en fibres et antioxydants, comme des poivrons rouges, tomates, légumes à feuilles, framboises, fraises, du coco.
Selon la médecine chinoise, cette phase du cycle est considérée ‘chaude’, ce qui veut dire qu’on va bénéficier et naturellement avoir envie d’aliments frais et crus
Ça fait aussi sens parce que pendant cette phase et la précédente, notre métabolisme est plus lent, ce qui signifie qu’on aura besoin de moins de calories et qu’on aura moins envie d’aliments riches et lourds.
- Ici, on peut par exemple bénéficier de céréales plus légers comme le mais ou le quinoa.
Phase lutéale
Quand on arrive en phase lutéale, notre métabolisme s’accélère donc c’est normal d’avoir plus faim durant cette période et c’est pas un moment pour se priver ou pour ignorer ses niveaux de faim.
C’est super important de privilégier des glucides complexes comme du riz complet ou des patates douces pour éviter d’avoir des fringales et des envies de sucre.
On va aussi privilégier :
- Des aliments comme le chou vert ou le chou-fleur qui sont riches en calcium et magnésium pour réduire la rétention d’eau
- Des aliments anti-inflammatoires comme le gingembre et l’ail pour réduire l’inflammation, et donc les ballonnements et les douleurs
- Des aliments riches en fibres pour éliminer l’excès d’hormones, donc par exemple les pois-chiche, poires, pommes et noix.
Ces aliments ils vont aider ton corps à booster la production de progestérone, mais aussi à réduire l’inflammation et aussi soutenir ta digestion parce qu’elle a tendance à ralentir durant cette phase.
Si l’excès est pas éliminé, il est réabsorbé par l’organisme, ce qui peut causer typiquement le SPM et tous les symptômes désagréables durant cette phase.
Phase menstruelle
Durant cette phase, les niveaux d’hormones sont au plus bas, ce qui peut causer une baisse d’énergie et de bonne humeur.
Là aussi, on peut compenser avec la nourriture, notamment en augmentant l’apport en protéines et en bonnes graisses, ce qui va aussi éviter les problèmes d’ovulation plus tard et contribuer à une fertilité optimale.
Encore une fois, parce que toutes les phases sont liées.
C’est aussi la phase où on perd des nutriments à travers notre flux menstruel et donc c’est important de refaire le plein avec des aliments riches en fer et en zinc.
Si tu manges de la viande rouge, c’est le moment d’en manger et sinon il y a aussi les haricots rouges, les fruits de mer et les algues qui sont recommandées durant cette phase.
Ecore une fois, ma ressource gratuite te dit exactement quels aliments manger et quand.
Ce qu’il y a important de noter, c’est qu’il ne faut pas seulement adapter son alimentation dans la ou les phases où on a des symptômes.
Parce que manger selon les phases du cycle va non seulement contribuer à ce que la phase dans laquelle tu te trouves se passe bien, mais aussi à ce que les phases suivantes se passent bien aussi.
Par exemple, la phase ovulatoire est directement liée à la phase lutéale et à la phase menstruelle.
Si la phase ovulatoire ne se passe pas bien parce que ton corps a pas ce dont il a besoin pour produire le bon nombre d’hormones, ça risque d’avoir un impact sur ton SPM ou sur la longueur de ton cycle.
De la même manière, si tu manges pas les aliments nécessaires durant ta phase lutéale et menstruelle, ça peut aussi avoir un impact négatif sur le début de ton cycle.
Alors peut-être que tu te sentiras pas plus énergisée que ça alors que c’est justement le moment où tu es sensée sentir le plus de vitalité. Tout est lié.
En plus des phases qui sont liées entre elles, les hormones et le bien-être de notre cycle est aussi lié aux systèmes de notre corps : notre cerveau, notre système immunitaire, notre métabolisme, notre microbiome et nos niveaux de stress.
Manger selon ses phases et avoir des hormones équilibrées, c’est pas seulement une question de soigner ses symptômes et d’être fertile.
C’est aussi une question d’être en bonne santé et au top de notre forme pour réaliser nos rêves, pour avoir une carrière incroyable, pour être des mamans, partenaires, soeurs, amies incroyables.
Par exemple, avoir une bon équilibre d’oestrogène nous permet d’avoir une bonne mémoire, elles nous aident à apprendre et à être de bonne humeur.
Mais si on en a en trop grandes quantités parce que notre corps n’arrive pas à les éliminer, ça peut te rendre anxieuse ou ça peut te mettre dans un état de brouillard mental durant la phase lutéale.
Un autre exemple c’est que certains aliments peuvent augmenter tes niveaux de cortisol et donc de stress, notamment durant la phase lutéale.
La deuxième partie de la phase lutéale et la phase menstruelle sont les moments où notre corps est plus sensible au stress et donc où il arrive plus rapidement à ses limites.
Ce qu’il faut savoir, c’est que le cortisol interfère avec la progestérone.
Ce qui veut dire que quand le corps arrive à un certain niveau de stress, le corps va prioriser la production de cortisol et laisser de coté celle de la progestérone.
Sauf que la progestérone, on en a besoin et on en a besoin suffisamment pour avoir une phase lutéale sans symptômes et sans SPM.
Ce qui me fait arriver aux aliments à éviter, particulièrement durant les phases lutéale et menstruelle.
Aliments à éviter
Quand je parle d’aliments à éviter, je veux préciser que c’est pas des aliments que tu dois totalement éliminer de ton alimentation, surtout si c’est des choses qui te font plaisir.
Si tu me suis sur instagram ou si t’as écouté mes épisodes de podcast, tu sais que je suis contre l’idée de se priver des choses qu’on aime, tu sais que je mange du chocolat tous les jours, que je bois parfois de l’alcool et que j’adore le tiramisu.
Mais, c’est vrai que comme je viens de le dire, il y a certains aliments qui risquent d’augmenter l’inflammation, le cortisol et donc interférer avec tes hormones sexuelles.
C’est le cas par exemple du café, des sucres raffinés (donc tout ce qui est pâtisseries, sucreries, biscuits, soda), des aliments ultra-transformés qu’on trouve en grande surface mais aussi l’alcool.
Il y a notamment une étude qui a trouvé un lien entre la consommation d’alcool et la présence élevée d’estradiol (qui est un type d’oestrogène), ce qui a bien évidemment un effet sur l’équilibre hormonal et sur nos symptômes.
Ma recommandation, de manière générale, c’est d’éviter ces aliments le plus possible et d’en consommer uniquement de temps en temps pour des occasions spéciales ou pour se faire plaisir.
Maintenant, si t’as des déséquilibres hormonaux et donc que t’as des douleurs de règles, du SPM, que tu te sens mal durant ta phase lutéale et menstruelle, que t’as des migraines, etc. je recommande de surtout faire un effort durant ces phases et d’essayer de manger le plus clean possible.
Encore une fois parce que c’est là que notre corps est le plus sensible.
Si tu consommes ces aliments durant les phases folliculaire et ovulatoire, ton corps il va être plus équipé pour gérer les dégâts que peuvent causer ces aliments.
C’est pas une excuse pour en abuser, bien sûr, mais perso, dès que j’entre en phase lutéale et jusqu’à ce que ma phase menstruelle se termine, je ne bois pas d’alcool et je fais vraiment un effort pour manger le moins transformé possible.
Et j’ai vu une énorme différence.
Et c’est là qu’on me dit : “Oui mais Virginia, c’est là que j’ai le plus envie de manger sucré ou très gras”.
C’est normal parce que pendant cette période, on a nos oestrogènes qui chutent, ce qui cause aussi une baisse de sérotonine.
La sérotonine, c’est un neurotransmetteur qui agit notamment sur la régulation de l’humeur et de l’appétit.
Donc si tu ne manges pas les aliments adéquats durant cette phase qui vont booster ta sérotonine (notamment des glucides complexes et des bonnes graisses), ton corps il va être attirés par tous ces aliments ultra-transformés parce qu’ils sont bourrés d’exhausteurs de goûts, de sucre, de sel et de gras qui les rendent très appétissants et qui nous en rendent addicts.
Sur le moment, on pense que ce genre d’aliments vont nous faire nous sentir mieux et vont nous satisfaire, mais tout ce qu’on fait, c’est entrer dans un cercle vicieux.
Quand on mange des aliments ultra-transformés, leur forte teneur en sucres rapides et en glucides raffinés va provoquer une hausse soudaine du taux de sucre dans le sang.
Mais cette hausse est suivie par un crash, une chute brutale, et ça va entraîner entre autres une baisse d’énergie, de l’irritabilité et des variations d’humeur.
Ces déséquilibres et ces montagnes russes, ça pousse le corps à rechercher un nouveau pic rapide d’énergie, ce qui alimente les envies de sucre et d’aliments transformés.
Résultat : on se retrouve prises dans un cercle vicieux où chaque pic et crash renforce le suivant, ce qui peut aggraver les fringales, la fatigue, l’anxiété et donc aussi le SPM et les douleurs de règles.
Maintenant, si tu bois une bière durant ta phase lutéale ou que tu manges deux-trois biscuits durant ta phase menstruelle parce que t’en as vraiment envie, je dis pas que tu vas tout gâcher et que c’est ce qui va causer tes douleurs de règles ou ton SPM.
C’est un équilibre, le but c’est pas d’avoir une alimentation parfait mais c’est juste important d’être consciente dans ses choix et de savoir qu’abuser de certains aliments peut contribuer à ce qu’on se sente pas bien durant ces phases.
Un autre point et question qui revient souvent, c’est le thème du café.
Le café est tellement encré dans notre société et dans notre quotidien qu’on se pose pas vraiment la question de son impact sur notre santé hormonale.
Des études ont trouvé que consommer une grande quantité de caféine par jour (donc ils disent souvent au-delà de 300mg) peut entrainer ou empirer des conditions comme l’endométriose, les kystes ou le SOPK.
On parle aussi d’un lien possible entre la caféine et l’infertilité, autant chez les hommes que chez les femmes.
On sait aussi que les médecins recommandent de réduire la consommation de caféine chez les femmes enceintes pour éviter les risques de fausse couche.
Des études suggèrent aussi que le café empêche l’absorption ou le maintien de certaines vitamines et minéraux dans l’organisme comme le zinc et le magnésium qui sont essentiels pour l’équilibre hormonal.
Encore une fois, ça se joue sur les quantités et aussi sur notre propre tolérance au café.
Donc bien évidemment que plus on consomme de café, plus on a de risques.
Je pense que c’est important d’en être conscientes parce que le café est pas forcément vu comme quelque chose de mauvais, et il y a des études qui ont aussi été faites sur les bénéfices du café, mais là la question se pose si ces études incluaient des femmes et si oui, dans quelles phases du cycle?
Une autre chose importante qu’il faut savoir c’est que les femmes sont ultra sous-représentées dans les études de santé.
Ici, ce qui compte encore une fois, c’est de savoir toi comment tu réagis au café et comment tu réagis quand tu diminues la caféine.
Dans mon cas, arrêter de boire du café m’a énormément bénéficié, ça a bénéficié mon anxiété et donc forcément aussi mes hormones.
À la base, j’étais quelqu’un qui adoooorait mon café le matin, pas pour l’effet que ça avait sur mon corps mais simplement pour le goût.
J’ai commencé à le remplacer par du décaf ou par du matcha durant les phases lutéales et menstruelles, et en fait moins j’en buvais, moins j’en avais envie.
Donc maintenant, je bois rarement du café, j’en ai rarement envie et quand je pense en avoir envie, ben je regrette souvent mon choix, juste parce que maintenant j’y suis plus du tout habituée, j’aime pas l’effet que ça a sur mon corps et pour moi, le matcha c’est la vie.
Donc c’est pour dire à quel point le corps il s’habitue aux choses.
Dans tous les cas, si je prends un café maintenant c’est seulement du décaf parce que je refuse d’avoir ce sentiment d’anxiété en moi.
Ce que je recommande de manière générale c’est que si t’as un déséquilibre hormonal, éviter le café durant les phases lutéales et menstruelles, ou au moins passer au décaf pendant quelques semaines ou quelques mois pour voir comment ça évolue.
Encore une fois, ça va dépendre des personnes, ça va dépendre de ta propre tolérance à la caféine, et ça va aussi dépendre du reste de ton alimentation et de ton style de vie.
Conseils pratiques
Quelques conseils pratiques que j’aimerais encore mentionner concernant l’alimentation en lien avec le cycle :
1. Tu dois pas changer toute ton alimentation pour être syncro avec ton cycle.
Le petit truc ici que j’ai trouvé et qui fonctionne pour moi c’est d’ajouter certains aliments à ce que je mange déjà, donc les recettes que j’ai en rotation.
Par exemple, le 90% de mes petits-dej c’est à base d’avoine (soit je me fais des overnight oats, soit des baked oats, soit des porrdiges), donc ça c’est ma base et selon la phase du cycle dans laquelle je me trouve, je vais ajouter différents fruits, différentes noix et différentes graines.
je partage toutes ces délicieuses recettes sur instagram
Et tu peux littéralement adapter tout de cette façon : les sauces que tu manges avec tes pâtes, tes currys, tes soupes, ce qui rend le processus hyper simple.
Je me base aussi sur les “saisons” du cycle.
Donc en phase folliculaire et ovulatoire je vais manger plus d’aliments crus, de salades, de smoothies.
En phase lutéale et menstruelle qui sont l’automne et l’hiver je vais plutôt manger des soupes, des currys, des dahls.
Je sais qu’au début, ça peut être intimidant, ça l’a été aussi pour moi la première fois que j’ai été exposée à la synchronisation du cycle, qui a été quand j’ai lu le livre In The Flo (qui est seulement en anglais malheureusement).
Mais une fois que tu commences à penser à comment tu peux adapter les recettes que tu fais déjà et comment tu peux ajouter des aliments à ce que tu manges déjà plutôt que de tout devoir changer, ça devient beaucoup plus simple.
Au bout d’un moment ça devient même instinctif et tu verras que tu vas automatiquement avoir envie des aliments qui sont bénéfiques à la phase dans laquelle tu te trouves.
2. Manger selon ses phases, c’est pas une question d’être parfaite.
Les diètes ont tendance à nous mettre dans cette mentalité de tout ou rien, de t’as respecté ta diète ou tu l’as pas respectée.
Mais là, c’est flexible.
C’est une question d’ajouter des aliments plutôt que d’en enlever. Ajouter ou modifier quelques aliments par phase peut déjà faire une différence.
Il ne faut pas non plus seulement manger les aliments qui sont recommandés dans chaque phase et il faut pas non plus se stresser pour savoir quand commence ou termine exactement chaque phase parce que comme on l’a vu, les phases sont connectées entre elles.
Le plus simple, et c’est ce que je fais, c’est de diviser le mois en quatre semaines et attribuer une semaine à chaque phase.
3. L’alimentation est une partie de l’équation
Bien sûr que manger selon tes phases va t’aider à soigner tes symptômes, mais tu vas probablement pas les soigner à 100% si tu gères pas ton stress par exemple.
Comme on l’a vu, si t’as des hauts niveaux de stress, ton corps il va privilégier la production de cortisol plutôt que la production d’hormones sexuelles.
Le stress, c’est un très très gros point et ça inclut le fait de ne pas manger assez, de trop s’entrainer ou de trop se pousser à l’entrainement, de ne pas gérer ses émotions, de ne pas croire en soi, de ne pas faire un travail qui nous satisfait.
C’est pour ça que j’aime autant parler de bien-être de manière globale et holistique parce que tout est lié.
C’est pour ça que je montre sur insta que je fais régulièrement du journaling, que je fais des activités pour réguler mon système nerveux, que je modifie mes entraînements en phase lutéale, que je travaille sur des projets et un business qui me tiennent énormément à coeur.
C’est aussi pour ça que je parle beaucoup de confiance en soi, d’écouter son intuition et de suivre ses rêves parce que je suis convaincue que si on a peur du regard et du jugement des autres, si on ose pas dire ce qu’on pense, si on peur de prendre de la place et si vit une vie qui ne nous satisfait pas, ça va aussi affecter nos hormones.
J’espère vraiment que cet article t’aura aidé à voir l’alimentation et l’équilibre hormonal d’une autre manière.
J’espère que ça t’a redonné espoir sur le fait que oui, tu peux soigner tes symptômes hormonaux naturellement et que tu dois pas passer le restant de ta vie en détestant tes phases lutéales et menstruelles.
Oublie jamais que tu es suffisante, tu es capable et tu peux faire tout ce que tu veux dans ce monde!