La toxicité de l’industrie du fitness (mon expérience)

31 Août 24 | Relation au corps, Retour à soi

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Toi aussi tu sens que l’industrie du fitness commence à te faire plus de mal que de bien?

Si c’est le cas, t’es pas seule.

Dans cet article, je vais te partager une période de ma vie où j’ai eu une totale perte de contrôle sur mon corps, qui était la période où j’ai découvert et suis entrée dans le monde du fitness.

Et avant de commencer à parler de à quel point l’industrie du fitness m’a été toxique et m’a amené à la dysmorphophobie, à la boulimie et à plein d’autres choses pas cool, je veux d’abord préciser ceci :

C’est mon expérience. C’est la manière dont je l’ai vécu il y a maintenant bientôt dix ans en arrière, avec les connaissances que j’avais sur le moment, avec la relation que j’avais avec mon corps à ce moment-là.

Mon objectif n’est pas de descendre l’industrie du fitness ou de dire que c’est mauvais parce que ça m’a aussi apporté des choses absolument incroyables et si tu me suis sur insta, tu sais déjà que le fitness a une grande place dans mon quotidien.

Donc je pense que cet article va surtout résonner avec les personnes qui vivent ou ont vécu les mêmes choses que moi.

Qui se sentent piégées dans leur corps, qui ont l’impression de ne pas avancer malgré leurs efforts, qui détestent leur corps malgré les heures de cardio et les restrictions alimentaires qui sont pourtant sensé leur faire aimer leur corps.

Mon expérience

J’ai déjà mentionné mon histoire en lien avec le fitness dans mon podcast, mais pour résumer, j’ai commencé le fitness pour les mauvaises raisons.

Je me rappelle que déjà dans l’adolescence, j’avais comme objectif de perdre du poids.

J’ai jamais été en surpoids, mais j’étais pas très athlétique non plus parce que en étant plus jeune, je détestais le sport, j’y voyais absolument aucun intérêt.

Les cours de gym à l’école étaient mon pire cauchemar, tout comme les camps de ski, tout comme les sorties à la piscine.

La seule forme d’exercice que j’aimais, c’était la danse que j’ai fait pendant 8 ans, mais c’était 1h30 par semaine, ce qui est pas non plus révolutionnaire.

Tout ça pour dire que j’étais pas la plus grande sportive jusqu’à ce que je découvre le monde du fitness et que je vois à quoi pouvait ressembler une femme musclée.

C’était les débuts d’Instagram et à cette période le fitness était pas autant populaire que maintenant en Europe.

Mais aux Etats-Unis, c’était en plein essor et c’est grâce aux femmes qui faisaient des compétitions de bodybuilding que j’ai découvert ce monde tout entier ; que j’ai commencé à suivre des athlètes sur Instagram, sur Youtube, et à regarder leur quotidien, leur alimentation, leurs entrainements.

Quand je dis que j’ai pas commencé le fitness pour les bonnes raisons, c’est parce que j’ai commencé le fitness pour changer mon physique (ce qui jusque là est pas quelque chose de négatif), mais mon objectif c’était d’avoir le même type de corps que toutes ces femmes que je voyais sur les réseaux sociaux.

À savoir que ces corps appartenaient à des femmes qui faisaient des compétitions, donc qui avaient un régime très stricte, qui s’entrainaient énormément et qui en gros avaient un quotidien qui ne peut pas être maintenu sur le long terme.

Et c’est là que ça a déclenché la boule de neige de problèmes et la détérioration de ma relation avec mon corps.

Parce que, encore une fois, avec les pauvres connaissances que j’avais en nutrition, santé, sport à ce moment-là, ma logique c’était : « Si je reproduis ce que ces femmes font en termes d’alimentation et d’entrainement, je vais avoir les mêmes résultats ».

Donc qu’est-ce que j’ai fait, j’ai commencé à :

  • Compter mes calories et mes macros : j’ai commencé à peser tout ce que je mangeais pour savoir exactement qu’est-ce que je mangeais et combien.
  • Me priver de certains aliments comme les glucides : donc tout ce qui est pain, pâtes, riz — je me faisais les fameux spaghettis à base de courgette, qui te calent pendant 20 minutes et après t’as à nouveau faim, une horreur
  • Consommer des compléments alimentaires fitness : comme des protéines en poudre, des BCAAS et toutes sortes d’aliments qui avaient la mention fit, light, 0% de matière grasse — qui la plupart sont ultra transformés et plein de conservateurs et d’édulcorants
  • Faire énormément de cardio : des heures et des heures, pour espérer brûler un maximum de calories
  • Me peser tous les jours pour “suivre mes progrès” : aujourd’hui je dirais que c’était plutôt pour me foutre en l’air

Et donc avec ça, ma vie tournait tout autour du fitness, de mes entrainements, de ce que je mangeais, de combien je mangeais, de combien de calories je brûlais.

Est-ce que j’aimais ce style de vie? Non.

Mais ce qui semblait fonctionner, c’est ce que j’interprétais, à travers du contenu que je consommais, comme le seul moyen d’avoir un corps “fit”.

Sur le moment, je réalisais pas que cette manière de vivre était absolument pas adaptée à mes besoins et pas non plus à un style de vie sain.

Parce que non seulement c’est horrible de vivre avec autant de restrictions et de contrôle, mais ça m’a pas amené à avoir le physique que je voulais et encore moins à aimer mon corps.

C’était même l’inverse, parce que plus j’essayais de suivre ce style de vie, plus mon corps était stressé donc moins il était réceptif, donc plus je me privais, plus je faisais du cardio et finalement, plus je détestais mon corps parce que malgré tous les efforts que je faisais, ben je voyais pas de résultats et je me sentais absolument misérable.

C’est à partir de là que je suis entrée dans ce cercle vicieux de manger toujours moins, de m’entrainer toujours plus, et de développer des troubles du comportement alimentaire en poussant mon corps toujours plus à bout pour espérer voir enfin des résultats.

Spoiler : c’est pas comme ça que j’ai eu le corps de mes rêves ou que j’ai commencé à aimer mon corps

En le racontant maintenant avec des années de recul, d’expérience et d’études en nutrition et bien-être, je vois très bien quelles connaissances il me manquait et je pense à toutes les personnes qui sont dans la même situation que j’ai été et qui croient tout ce qu’ils ou elles voient sur les réseaux sociaux, qui essaient de le reproduire, qui voient pas de résultats et qui finissent par se foutre en l’air.

Donc j’avais vraiment envie de parler de ça et d’exposer un peu tout ce qu’on ne voit pas sur cette industrie du fitness.

Pas pour critiquer qui ou quoi que ce soit parce que chaque industrie a ses points positifs et négatifs mais juste pour être transparente et faire le genre de contenu que j’aurais voulu avoir quand j’avais une obsession si grande pour le fit que ça affectait ma santé.

Donc ce que je vais dire se base bien sûr sur mon expérience, ma perspective, sur touuut ce que j’ai appris en termes de nutrition, de santé, mais aussi sur ce que des athlètes ont partagé de ce monde-là.

Comment l’industrie du fitness est devenu toxique

De mon point de vue, ce qui a en partie rendu l’industrie du fitness toxique, c’est le développement des réseaux sociaux et du monde de l’influence.

Ce qui s’est passé c’est que des personnes normales qui faisaient du fitness et des compétitions pour eux-mêmes, parce que c’était leur passion, se sont vus offrir une carrière ou des opportunités de vivre de ça grâce aux réseaux sociaux — soit à travers l’influence, à savoir des marques qui paient ces personnes pour vendre des produits, soit à travers leurs propres produits ou services, par exemple de coaching sportif. Jusque là tout va bien.

Là où ça devient un problème, c’est que le business et donc le revenu de ces personnes est lié à leur physique.

Donc plus ils ont un physique mince, avec des muscles apparents, plus ça va attirer de monde et donc plus ils auront de clients pour leurs produits et services (parce que pour rappel, c’est ce que les gens veulent).

On vit dans un société qui est tellement fixée sur le physique et l’apparence, que les gens sont prêts à tout faire pour perdre du poids, avoir des abdos, un ventre plat, etc.

J’ai entendu beaucoup de personnes de ce monde-là, et de femmes particulièrement, parler du fait que quand elles postent des photos d’elles minces, musclées, avec des corps de compétitions qui sont impressionnants et qui sont considérés ”beaux” et “fits” par la société, plus elles ont de likes, de vues, de ventes et donc de revenus.

Mais c’est pas seulement ça.

C’est que quand elles postent des photos avec un corps hors compétition (donc avec un corps totalement normal, avec un taux de graisse sain), non seulement leurs likes et leurs revenus diminuent, mais elles commencent à être jugées et critiquées parce qu’elles ont pris du poids et parce qu’elles ne sont plus autant “fit” qu’avant.

Donc ces pauvres femmes qui se font humilier sur les réseaux sociaux alors qu’elles ont un corps normal, qu’est-ce qu’elles font comme association?

« Si je suis maigre, si j’ai un corps de compétition, les gens vont m’admirer, vont m’aimer et je vais avoir un business qui fonctionne. »

« Si je me ‘laisse aller’, si je me montre avec un bourlet, avec de la cellulite, avec des muscles pas assez visibles, les gens vont arrêter de me prendre au sérieux, je vais me faire critiquer et je vais pas gagner autant d’argent. »

Alors bien évidemment que c’est pas le cas pour toutes les personnes de ce monde-là, mais c’est ce qui se passe ou s’est passé chez beaucoup d’entre elles, parce que c’est des humains.

Les humains vont naturellement chercher la validation des autres et vont à tout prix éviter le rejet, même si c’est malsain pour eux.

Donc on a d’un côté des influenceurs, coaches, athlètes qui sont dans ce cercle vicieux de maintenir un certain physique, de ne poster que de photos d’eux où ils se voient bien (donc peut-être en posant et en faisant des retouches aux photos) et où ils ont un fort potentiel de développer une mauvaise relation avec leur corps et avec la nourriture.

Et d’un autre côté, on a toutes les autres personnes qui regardent ce contenu (par exemple moi il y a quelques années en arrière) qui ne voient que des corps maigres, musclés, et considérés comme beaux par la société.

Donc forcément en voyant à longueur de journée des corps qui ont l’air parfaits, qui ne sont jamais ballonnés, qui n’ont pas un spot de cellulite, pas un bourlet apparent, on commence à croire que notre corps devrait aussi ressembler à ça.

Et donc on essaie nous aussi, en tant que consommateurs de ce contenu, d’avoir ces types de corps, et potentiellement développer une mauvaise relation avec notre corps et la nourriture.

Je sais pas si on se rend compte de la dinguerie que c’est?

Un peut avoir des deux côtés des personnes qui ont une mauvaise relation avec leurs corps et avec leur nourriture mais les deux parties rétro-alimentent ce cercle vicieux :

D’un côté on a les personnes qui montrent leur physique sous leur meilleur angle et d’autre on a les personnes qui valident ce physique et donc qui poussent le créateur à continuer de poster ce même type de contenus pour avoir de la validation, pour avoir des likes, pour avoir un revenu constant, pour paraître crédible.

Heureusement, de ce que je vois du monde du fitness actuellement (de loin parce que je me suis quasi totalement détachée de ce monde), c’est que les choses ont quand même un peu changé, notamment parce qu’il y a eu des mouvement de bodypositivity, les gens osent plus se montrer dans tous les angles, les femmes ont aussi beaucoup plus conscience de leur bien-être, leurs hormones, leur cycle et dieu merci.

Parce que c’était pas comme ça dans le temps. Mais je sais qu’il y a encore un tas de femmes et d’hommes aussi qui souffrent de ça, ce qui veut dire qu’il y a encore du travail à faire, qu’il y a encore des choses qui doivent être dites, exposées, mises en lumière.

Quand l’industrie du fitness te pousse vers le malsain

Un autre point qu’on ne voit pas ou qu’on nous montre pas forcément, c’est que avoir un physique maigre, de compétition, ou ne pas manger à sa faim pour perdre du poids, ça peut devenir super malsain quand c’est maintenu sur le long terme (autant pour le physique que pour le mental).

Quand on essaie de perdre du poids en mangeant moins et en s’entrainant beaucoup, notre corps il est mis en situation de stress parce qu’on lui enlève de l’énergie et littéralement l’essence qu’il est sensé utiliser au quotidien pour fonctionner correctement.

Je veux pas trop entrer dans les détails des hormones, mais quand on est sous situation de stress, notre corps va augmenter son taux de cortisol parce qu’il pense qu’il est en situation de danger, et donc il va laisser tomber la production des autres hormones telles que les oestrogènes et la progestérone qui sont essentielles pour la santé féminine.

C’est pourquoi certaines femmes qui s’entrainent beaucoup ou qui ne mangent pas assez commencent à avoir des cycles irréguliers, voire à totalement perdre leurs règles.

C’est quelque chose qu’on veut à tout prix éviter parce que non seulement ça peut affecter notre fertilité mais aussi notre santé globale.

Quand notre cycle menstruel ne fonctionne pas comme il devrait, ça affecte d’autres aspects de notre santé parce que la production des hormones contribue aussi par exemple à notre santé cardiaque, à la densité de nos os, à notre système immunitaire.

Et bien évidemment, c’est quelque chose qu’on ne met pas absolument pas en avant dans l’industrie du fitness. Tout comme l’aspect psychologique que ça entraine de contrôler sa nourriture, de manger moins, de pousser son corps à des limites.

Je sais pas si on réalise que le terme “manger intuitivement” est né suite aux régimes et à ce besoin de contrôler tout ce qu’on mange. On a tellement été endoctrinés à penser que pour avoir un meilleur physique on doit contrôler ce qu’on mange, qu’on a oublié que notre corps sait déjà ce qu’il doit manger et combien pour se sentir bien.

Je parle d’expérience quand je dis que contrôler sa nourriture, la peser, compter ses macros, ses calories, c’est une charge mentale énorme ; non seulement pour l’effort que ça prend, mais aussi pour la mauvaise relation que ça crée avec la nourriture.

Quand tu commences à entrer tout ce que tu manges dans une application pour savoir combien de calories et de macros tu manges, tu commences à voir les aliments comme des numéros, comme des calories et tu commences à mettre des étiquettes de ce qui est sain ou malsain.

Non pas sur la base de comment ça te fait sentir mais sur la base de simples chiffres qui sont au finale qu’une petite information sur tout ce qu’il faut prendre en compte au moment de se nourrir.

Et donc ça, ça pèse mentalement.

Ça pèse mentalement de savoir que tu peux pas manger ce que tu veux ou combien tu veux, même si ton corps te dit qu’il a faim.

Ça pèse de constamment devoir calculer, vérifier, contrôler ce que tu peux ou peux pas manger.

Ça pèse mentalement de parfois dépasser ce que tu penses que tu dois manger, parce que du coup le lendemain, tu es “déçue” de ne pas avoir atteint ton objectif de calories ou de macros et tu compenses avec du cardio ou en mangeant moins.

Et c’est là que ça devient facile de tomber dans des cercles vicieux, que tu commences à faire des crises où tu manges tout ce que tu trouves sur ton chemin et où le lendemain tu te punis avec des heures de cardio ou avec une alimentation ultra restreinte.

Dans le temps où je consommais du contenu fitness, ce comportement était normalisé. C’est ce que les personnes qui se préparaient aux compétitions faisaient. Sauf que ce comportement de compensation, ça s’appelle de la boulimie et c’est une maladie.

C’est exactement ce que j’ai traversé et c’est ce que énormément de personnes dans ce monde-là traversent, mais bien sûr c’est pas quelque chose qui se dit ou qui s’avertit.

En plus de cette charge mentale qui tourne autour de la nourriture, il y aussi le fait que quand tu manges moins et t’entraines plus pour perdre du poids, t’as moins d’énergie, tu vas te sentir fatiguée pour faire les choses les plus courantes de ton quotidien, tu vas avoir aucune motivation pour sortir, socialiser, développer tes projets, suivre tes rêves — en gros pour vivre.

Et là je parle vraiment du cas le plus extrême, mais c’est pour qu’on se demande : est-ce que ça vaut vraiment la peine de vivre comme ça pour avoir des abdos? Pour peser 3kg de moins? Pour avoir l’air bien pendant 3 secondes le temps que tu poses pour ta photo?

Est-ce que ça vaut vraiment la peine?

Moi c’est un peu ça qui m’a fait le déclic parce que ce qui était soit disant sensé me faire du bien et me faire aimer mon corps me faisait me sentir comme de la merde et me faisait détester mon corps.

Ironiquement, c’est quand j’ai supprimé l’application MyFitnesspal pour compter mes macros, quand j’ai arrêté de faire du cardio et quand j’ai arrêté de me priver de manger et que j’ai arrêté de prendre des compléments que j’avais pas besoin que j’ai vu les meilleurs résultats.

Parce que ça c’est un autre aspect du monde de l’influence : on essaye de nous vendre un tas de compléments et de produits qu’on a vraiment pas besoin.

On m’a tellement bien vendu la protéine en poudre que je buvais deux shakes par jour et je réalisais pas que ça m’empêchait de voir les résultats que je voulais parce que ça m’enflammait énormément et c’était des calories en plus pour finalement avoir des prots dont mon corps avait pas besoin.

Si tu lis ça et que tu prends des compléments pour soi-disant perdre du poids ou prendre du muscle, à moins que t’aies des grosses carences, t’as pas besoin de compléments. Garde ton argent et apprends à manger varié parce que tout ce dont ton corps a besoin se trouve naturellement dans les aliments.

Depuis que j’ai étudié le bien-être et la nutrition, ma vision sur l’alimentation a énormément changée et quand je vois que certaines personnes remplacent des repas par des boissons en poudre… j’ai envie de pleurer.

Parce que dans ces boissons, t’as pas les vitamines, les minéraux, les fibres dont ton corps a besoin pour avoir une bonne santé intestinale, pour avoir des hormones équilibrées, des ongles et des cheveux forts. Maintenant c’est la mode du collagène, t’en as pas non plus besoin, t’as besoin de manger équilibré.

Et je viens pas dire que tous les compléments sont mauvais ou inutiles, encore une fois, ça va dépendre des besoins.

Perso, je prends encore de temps en temps de la protéine en poudre mais uniquement quand je sens que j’ai pas mangé ou je vais pas manger suffisamment de protéines de la journée et c’est une protéine avec une composition exceptionnelle.

Si ça t’intéresse, tu peux la trouver ici (et tu peux économiser de l’argent en utilisant le code CBY2374).

Comme alternative plus économique et non-végane, je recommande celle-ci.

Le danger pour les femmes

La dernière chose que je dirais sur l’industrie du fitness (encore une fois, en lien avec mon expérience d’il y a quelques années) c’est qu’on a encore une fois assumé que les femmes fonctionnent comme des mini-hommes.

Si t’as vu ou écouté mon épisode sur ce que les femmes devraient savoir sur leur cycle menstruel, tu sais déjà que les femmes, on ne fonctionne pas tous les jours de la même manière.

Qu’on a quatre phases différentes dans un seul mois et dans chaque phase on va avoir des besoins différents en termes d’alimentation et de repos.

Il y a des phases où on va brûler plus de calories et construire plus de muscle et il y a des phases où se pousser au sport crée du stress, ce qui fait que ça nous empêche de perdre du poids, mais que ça affecte aussi comment on vit nos règles par exemple.

Donc au final, c’est pas une surprise que je voyais pas les résultats que je voulais, que j’avais les pires douleurs de règles, que j’avais le visage rempli d’acné hormonale, que j’avais de l’anxiété et que je me consolais avec de la nourriture.

Et heureusement que maintenant on parle beaucoup plus de tout ça, que les femmes sont plus ouvertes à écouter leur corps et à comment elles se sentent.

Mais si t’es en train d’écouter ça, que tu manges toutes les semaines la même chose et la même quantité de calories, que tu t’entraines toutes les semaines avec les mêmes types d’entrainement, avec la même intensité et que t’as des déséquilibres hormonaux, à savoir tes règles ne sont pas régulières, t’as de l’acné hormonale, des douleurs de règles, le syndrome prémenstruel ou tout autre symptôme lié au cycle, c’est pas un hasard.

Et c’est ça que je veux absolument transmettre aux femmes, c’est qu’on a une nature cyclique et qu’on ne fonctionne pas comme les hommes.

En début de cette année, j’ai fait une certification d’experte en nutrition hormones féminines pour réellement comprendre ce qui se passe exactement dans notre corps à quelle phase du cycle et comment on peut soutenir nos hormones avec la nutrition.

Et je peux te dire c’est certainement pas en mangeant du poulet et du brocoli tous les jours. C’est pas en mangeant moins, en faisant plus de cardio et en se poussant à s’entrainer quand notre corps il est au bout de sa vie.

Donc pour commencer à conclure, je tiens à répéter que le monde du fitness n’est pas toxique en soi mais qu’il a des aspects toxiques comme c’est le cas pour à peu près tout.

Les réseaux sociaux peuvent être incroyables pour développer un business, pour créer des communautés avec des personnes qui se trouvent partout dans le monde, pour trouver de l’inspi, mais ça peut aussi être un endroit qui incite à la comparaison, qui crée de l’anxiété chez certaines personnes et ce sentiment de ne jamais avoir ou faire assez.

Pareil pour l’industrie beauté : le makeup par exemple peut être un moyen incroyable de montrer sa personnalité, de se redonner confiance en soi, mais ça peut aussi amener à cette croyance qu’on est pas parfaite au naturel, qu’avoir de l’acné nous rend moche ou qu’on doit tout faire pour paraitre jeune le plus longtemps possible.

Je pense que ça va beaucoup dépendre de comment on se sent avec soi-même mais je pense aussi qu’on peut avoir la meilleure relation du monde avec notre corps, il y a toujours des moments où on va se comparer, douter de nous-mêmes, parce qu’on est humains.

Je crois aussi que là où on développe de addictions, des dépendances, c’est là où on a des choses à apprendre sur nous-mêmes.

L’industrie du fitness m’a fait vivre les pires années de relation avec mon corps, mais c’est aussi comme ça que j’ai appris et qu’aujourd’hui je me retrouve avec un corps que je considère mon meilleur allié.

Mais ça l’est pas devenu en changeant mon corps, c’est venu en l’écoutant et en le comprenant.

C’est grâce à ce que j’ai appris à l’écouter et à le comprendre que j’ai changé mon corps et que j’ai un physique que j’adore maintenant, et j’ai envie de dire quasiment sans efforts.

Donc toutes les choses que je faisais avant en étant influencée par le monde du fitness, que j’ai citées plus tôt, je les fait plus du tout :

1) J’ai arrêté de compter mes calories et mes macros

Je mange maintenant intuitivement, les quantités que mon corps a besoin et je ne me prive absolument de rien.

Je sais ce qui me fait me sentir bien et je ne me laisse jamais avoir faim, contrairement à avant où j’étais limite contente d’avoir faim parce que je pensais que c’était un signe que mon corps brûlait du gras. C’est faux.

Avoir faim est le signe que ton corps a besoin de manger pour avoir de l’énergie.

2) J’ai arrêté de consommer tous types d’aliments réduits en graisses, en sucre etc.

Tu me verras jamais boire un coca zéro rempli d’édulcorants. Je consomme plus non plus de compléments dont j’ai pas besoin.

Comme je l’ai dit avant je consomme uniquement des protéines de bonne qualité les jours où je sens que j’en ai besoin, je prends aussi de la créatine parce qu’il y a des études qui prouvent que ça améliore les performances et je prends uniquement des compléments basés sur mes besoins et mes potentielles carences.

3) J’ai arrêté de faire du cardio pour brûler des graisses ou pour compenser

J’ai raconté il y a pas longtemps en story d’insta que je suis dans mon ère de me réconcilier avec le cardio.

Le cardio, avant, c’était quelque chose que je détestais parce que forcément, c’était comme une punition, et maintenant je me retrouve avec l’envie d’en faire mais pour me vider la tête, pour ma santé cardio-vasculaire et pour me sentir bien.

Je pense que toute forme d’exercice devrait partir de cette intention-là.

4) J’ai arrêté de me peser

À mon avis, c’est pas une info pertinente parce que le chiffre sur la balance ne dit rien sur le poids du muscle, de la graisse, de l’eau.

En plus, en tant que femmes, il faut être bien conscientes que quand on a un cycle, notre corps va varier toutes les semaines et donc notre poids aussi.

Encore une fois, je sais que certaines personnes utilisent ces outils, ces méthodes et que ça fonctionne pour eux. C’est tant mieux, et si ça fonctionne pour toi, si ça te motive et si ça contribue à ta santé et à ton bien-être, continue.

Personnellement, c’est ce qui m’a amener à détester mon corps et toute ma vie entière.

Mais d’une certaine manière, je suis reconnaissante d’être passée par là parce que c’est aussi ce qui fait que je suis là aujourd’hui pour aider les femmes à se réconcilier avec leur corps, à le comprendre et à vivre avec lui plutôt que contre lui.

Si tu te trouves dans la même situation que j’étais il y a quelques années, j’ai fait un épisode sur comment améliorer sa relation avec son corps et la nourriture où je raconte comment je me suis soignée d’avoir une image absolument horrible de moi-même et comment je suis sortie des troubles du comportement alimentaire.

Je donne des exemples assez pratiques de comment j’ai arrêté de voir certains aliments comme mauvais, comment j’ai réappris à écouter les signaux de mon corps et comment j’ai arrêté de me comparer à toutes les fitgirls que je voyais sur instagram.

Pour aller plus loin

Comme je l’ai dit, après tout ce que j’ai traversé, mon objectif maintenant est d’aider les femmes à se faire confiance, à se réconcilier avec leur corps et à retrouver leur pouvoir.

Parce que t’es pas dans ton pouvoir quand tu te bats avec ton corps, quand tu vis dans la peur et dans le contrôle.

T’es dans ton pouvoir quand tu te fais confiance, quand tu t’écoutes, quand tu prends des décisions sur la base du bien-être, quand tu te sens bien dans ton corps, quand t’es fière de toi.

Tout ça est aussi possible pour toi et c’est ce que j’aide les femmes comme toi à atteindre à travers mes coachings.

Si ça t’intéresse, tu peux aller sur ce lien pour réserver ta place ou t’inscrire à la liste d’attente.

J’espère de tout coeur que cet article t’aura aidé, réconforté, et si t’es dans une situation similaire à celle que j’ai traversé, j’espère que ça t’a redonné un peu d’espoir sur le fait que oui, on peut s’en sortir et on doit pas passer sa vie à compter des calories ou faire tourner toute sa vie autour du fitness pour être bien dans son corps et pour l’aimer.

Si on te l’a pas dit aujourd’hui, rappelle-toi que tu es suffisante, tu es capable et tu peux faire tout ce que tu veux dans ce monde.

Experte en bien-être féminin,
j’ai pour mission d’aider les femmes à s’écouter et à se faire confiance.